A 5 H du matin le 9 Octobre 1957...

Finalement, le commandant Guiraud décide de faire sauter la cache en plaçant des charges de plastic aux angles. A 5:00 h du matin ; un groupe de sapeurs vient se mettre à la disposition du capitaine commandant du 1er Régiment étranger de parachutistes. Très vite, tout est prêt. La maison est maintenant totalement évacuée. Une dernière fois, le capitaine Allaire tente d'obtenir une réponse d'Ali la Pointe en lui parlant au mégaphone : le silence est toujours absolu. Comme il a été décidé, c'est la mise à feu. L'explosion est d'une violence inouïe. Des gravats de toute sorte vont retomber jusque sur les jeeps P.C. stationnées rue Randon. Une poussière extrêmement dense se dissipe : la maison a disparu, littéralement soufflée.

Maintenant, il est indispensable de déblayer pour retrouver le corps d'Ali la Pointe. Les compagnies du 1er Régiment étranger de parachutistes se relaient, nuit et jour rue des Abdérames. On relève de nombreux corps de civils et, parmi eux, des femmes et des enfants victimes de l'explosion. C'est dans les derniers jours que seront trouvés les corps d'Ali la Pointe (27 ans), de Hassiba Ben Bouali (19 ans) et de Mahmoud (Hamid Bouhamidi ? ans) puis, quelque temps après, le corps du Petit Omar (13 ans) qui a été propulsé au travers de toute la maison, pour s'arrêter sur le porche en pierre. Un mètre de plus, et il tombait sur le lieutenant Gillet. Tous les corps étaient parfaitement identifiables.

Beaucoup, Beaucoup de sang d'Algériens et d’Algériennes a coulé pour arracher notre indépendance!
AllahYarhem Echouhada wa Allah Yahdi El hayiine. Amine